"La Nymphe de Potence" (et autres poèmes dépravés)



 "La Nymphe de Potence"

Par la pécheresse Madame Du Crete 
(pas par la pécheresse Madame Du Crete)


C'est ici que mon corps faillit,
Et mes péchés sont enfin révélés,
Mon beau visage, éblouissant,
Qui a séduit tant d'âmes brisées.

J'ai ouvert mon jardin secret
Aux princes, aux marquis et aux gens.
J'ai même su me faire adorer
De bêtes sauvages, par leur bites coquin

Éjaculé sur par des hommes,
Par des jeunes et des vieux,
Et même des chiens, j'étais leur biche,
Et dans le plaisir, nous étions sans loi.


Mais voici venu le moment,
Où la justice me frappe,
Le glaive de la loi tranche ma tête,
Et mon corps est livré aux moqueries.

Mais ne craignez pas, mes amis,
Pour cette Nymphe de potence,
Car mon esprit sera toujours là,
Avec vous, dans vos rêves et vos poignées!



ENGLISH

"The Gallow's Nymph"

This is where my body fails,
And my sins are finally revealed,
My beautiful face, dazzling,
Who has seduced so many broken souls.

I opened my secret garden
To princes, marquises and people.
I even knew how to make myself adored
Wild beasts, with their naughty cocks

Ejaculated on by men,
By young and old,
And even dogs, I was their doe,
And in pleasure we were lawless.

But now the time has come,
Where justice strikes me,
The sword of the law cuts off my head,
And my body is given over to mockery.

But fear not, my friends,
For this gallows Nymph,
Because my spirit will always be there,
With you, in your dreams and your handles!




 "Mon âme brûle pour eux"

Par la pécheresse Madame Du Crete 
(pas par la pécheresse Madame Du Crete)


"Je suis la Nymphe de potence,
Maudite et condamnée,
Pour avoir suivi mon désir
Et ma passion avide.

Le sang coule de ma tête tranchée,
Et pourtant mes amants se pressent,
Pour voir ce corps d'ornéire,
Qui a su les satisfaire.


Comme un cadeau offert à leurs yeux,
Mon corps s'offre à leur convoitise,
Et quoique ma vie soit brisée,
Mon âme brûle pour eux.

Je connais l'amour des chiens sauvages,
Et j'ai été leur bête asservie,
Satisfaisant leurs instincts sauvages,
Et connaissant leur débauche.

Mes enfants, sont mon seul regret,
Car je les ai aimés de tout mon coeur,
Mais j'ai payé le prix de mon plaisir,
Et maintenant je meurs.

Et pourtant, je ne pleure pas,
Car j'ai connu les plaisirs de l'enfer,
Et je meurs dans un éclat de rire,
En pensant à tous ceux que j'ai fait jouir."



ENGLISH

 "My Soul Burns for Them"


"I am the Nymph of the gallows,
Cursed and condemned,
For following my desire
And my eager passion.

Blood flows from my severed head,
And yet my lovers hurry,
To see this rutting body,
Which knew how to satisfy them.


Like a gift offered to their eyes,
My body offers itself to their lust,
And although my life is broken,
My soul burns for them.

I know the love of wild dogs,
And I was their enslaved beast,
Satisfying their wild instincts,
And knowing their debauchery.


My children are my only regret,
For I loved them with all my heart,
But I paid the price for my pleasure,
And now I'm dying.

And yet I don't cry,
For I have known the pleasures of hell,
And I die in a burst of laughter,
Thinking of everyone I've made cum."



Le Poème de la Décapitée

Au cœur de la ville, où les foules se pressent
Et les pardessus noirs flottent dans les vents d'été,
Sur le seuil du froid et de la mort,
Gît la belle tête de Madame Du Crete.

Son visage, aussi cire que la chair d'une poupée,
Et ses cheveux châtains et lisses, qui évoquaient le rêve,
Sont maintenant éteints, comme un feu en fin de soirée,
Et sa bouche, si douce à la main sanglante, est silencieuse.

Mais son esprit, une fois libre de sa chair,
A envahi le ciel, là-haut, et s'y est épanoui,
Comme une odeur de héliotrope sur la ville endormie,
Et elle rit de ses enchérisseurs et de leur prix.

Son corps, qui était la maison de son esprit,
Et qui avait accueilli tant d'amants,
N'était plus loué mais, couché avec les vers,
Mais ses souvenirs sont encore présents, cria de plaisir.




ENGLISH

The Poem of the Beheaded

In the heart of the city, where crowds flock
And black overcoats flutter in the summer winds,
On the threshold of cold and death,
Lies the beautiful head of Madame Du Crete.

Her face, as waxy as the flesh of a doll,
And her smooth brown hair, which evoked dreams,
Are now extinguished, like a late evening fire,
And her mouth, so sweet to the bloody hand, is silent.

But her  spirit, once free from her flesh,
Invaded the sky, up there, and flourished there,
Like the smell of heliotrope over the sleeping city,
And she laughs at her bidders and their prices.

Her body, which was the home of her spirit,
And who had welcomed so many lovers,
No longer praised but, lying with the worms,
But her memories are still present, are cried out in pleasure.





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